Tout savoir sur l’accès direct kiné sur le territoire : pour qui, pour quoi, avec qui !
Qui peut pratiquer l’accès direct kiné ?
L’accès direct est désormais possible pour les kinésithérapeutes :
– en maison de santé pluridisciplinaire (MSP)
– en établissement de santé, social ou médico social (ex : EHPAD)
– en centre de santé, en équipe de soins primaires (ESP) ou spécialisées (ESS)
– adhérant à une CPTS exerçant sur un département concerné par l’expérimentation, après s’être déclaré comme volontaire auprès de leur CPTS. Le Loiret est le seul département de la région concerné. A noter : c’est le lieu d’exercice du kiné qui compte (Loiret) et non le lieu de résidence du patient (qui peut être du 41 par exemple).
Pour le territoire : 24 kinés se sont portés volontaires, soit plus de la moitié des professionnels en exercice.
A partir de quand ?
L’expérimentation d’accès direct kiné en CPTS a débuté depuis le 8 juin 2025 pour une durée de 5 ans.
La communication grand public sera assurée par la CPAM et l’ARS à partir de la rentrée.
Quelles situations de soin sont concernées ?
L’accès direct peut être proposé au patient pour n’importe quelle situation de soin nécessitant un traitement de kinésithérapie. Le nombre de séances autorisées est variable :
– Lorsque le patient n’a pas bénéficié d’un diagnostic médical préalable (ex. : premier épisode d’une lombalgie), le masseur-kinésithérapeute est autorisé à réaliser un maximum de 8 séances de kinésithérapie pour ce patient, par épisode de soins (un épisode de soins = durée de 3 mois)
– Lorsque le patient a reçu un diagnostic médical préalable (ex. : un problème de santé déjà identifié comme une tendinopathie d’épaule, ou un patient reconnu en ALD), le nombre de séances n’est pas limité et le kinésithérapeute exerce conformément aux recommandations de bonnes pratiques professionnelles.
Lien avec le médecin traitant et cas des patients sans médecin traitant
Le kiné reporte, dans le dossier médical partagé du patient, un bilan initial et un compte-rendu des soins réalisés et les adresse au patient ainsi qu’au médecin traitant de ce dernier si celui-ci est connu.
Dans les cas où un diagnostic ou un avis médical complémentaire s’avère nécessaire au cours de la prise en charge, le kiné doit orienter le patient vers son médecin traitant ou, à défaut, vers un autre médecin compétent (Service d’Accès aux Soins).
Les patients sans médecin traitant seront ainsi réorientés vers le SAS.
Quels bénéfices attendus pour cette expérimentation ?
- Une prise en charge plus précoce permettant de réduire le nombre de séances nécessaires
- Un accès aux soins en kinésithérapie facilité, notamment pour les patients sans médecin traitant
Le territoire de la CPTS compte actuellement plus de kinés (42) que de médecins généralistes installés (32 + 2 salariés), et environ 9000 patients sans médecin traitant.
Mémo prescription kiné : les bonnes pratiques !
L’accès direct à la kiné n’est aucun cas synonyme d’arrêt des prescriptions pour des soins en kinésithérapie, bien au contraire !
Pour les patients qui ont un médecin traitant, le rôle de ce dernier reste essentiel dans le parcours de soins du patient.
L’occasion de repartager le mémo prescription des soins en kinésithérapie réalisé ;-).